Krach immobilier : date prochaine et prévisions, tout savoir !

Entre janvier 2023 et mars 2024, les prix de l’immobilier résidentiel ont reculé de 4,8 % en France, selon l’INSEE, avec une chute des transactions de 22 %. Alors que les taux d’intérêt stagnent à un niveau élevé, le volume de nouveaux crédits immobiliers reste historiquement bas.

Certaines métropoles échappent pourtant à cette correction, affichant une résistance inattendue des prix. Les projections divergent désormais entre un atterrissage en douceur et une aggravation du décrochage en 2025, selon la majorité des économistes et des professionnels du secteur.

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Où en est réellement le marché immobilier en 2024 ?

Le marché immobilier français traverse une zone de turbulences. Les chiffres de l’INSEE et des Notaires de France parlent d’eux-mêmes : moins de 850 000 ventes sur douze mois glissants, du jamais vu depuis 2015. La demande de logements s’essouffle, étranglée par la flambée des taux d’intérêt et un pouvoir d’achat immobilier qui s’effrite chaque trimestre. Le neuf ne fait pas mieux : les promoteurs stoppent les chantiers, les banques ferment le robinet. Sans financement, les projets restent à l’état de plan, et la crise du crédit immobilier grippe tout le secteur.

Partout, le prix au mètre carré glisse : -5,6 % à Paris selon la base DVF, -7 % à Lyon, -6 % à Bordeaux. Mais le tableau n’est pas uniforme. Certaines régions françaises résistent, là où l’offre de logements se fait rare : littoral, Sud, agglomérations dynamiques, la baisse ralentit, parfois même s’efface. Un marché à deux vitesses, où la fracture s’élargit entre territoires.

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Si l’on zoome sur le crédit, le constat est sans appel : la hausse des taux immobiliers a fait dérailler la machine. Le taux annuel effectif global dépasse désormais 4 % sur vingt ans, selon la Banque de France. Les banques deviennent sélectives, les profils jugés fragiles sont écartés. Résultat, la demande de prêt immobilier s’effondre, les primo-accédants quittent la piste, la production de nouveaux crédits chute de moitié en deux ans. Les investisseurs, eux, désertent. Même le prêt à taux zéro ne suffit plus à relancer la dynamique.

L’équation est implacable : le marché immobilier ajuste brutalement ses paramètres. La secousse provoquée par la hausse des taux de crédit immobilier n’a pas dit son dernier mot. Chaque statistique, du prix des logements au volume des ventes, doit désormais être scrutée sans relâche.

Krach immobilier : faut-il anticiper une chute des prix en 2025 ?

L’ombre du krach immobilier plane sur la France. Certains économistes agitent le mot, mais la réalité ne colle pas tout à fait à la peur du grand effondrement. Depuis 1945, le pays a traversé des crises mais jamais un krach généralisé, c’est-à-dire une chute de plus de 20 % en moins de deux ans. Pourtant, l’atterrissage est bien là : le marché immobilier français connaît son plus fort recul depuis la crise de 1991. Sur le terrain, la baisse reste lente, diffuse, loin de la panique boursière.

La hausse des taux d’intérêt menée par la BCE plombe la demande. Les taux immobiliers ont été multipliés par quatre en deux ans. Conséquence : les acquéreurs se font rares, les biens s’accumulent sur le marché, les délais de vente explosent, les vendeurs réajustent leurs ambitions. Une mécanique qui pousse la correction, même si l’offre de logements limitée dans certaines métropoles et zones tendues empêche une plongée généralisée.

Pour 2025, rien n’est écrit. L’effet cliquet, cette tendance des propriétaires à attendre plutôt que vendre à perte, freine la dégringolade. Mais si la hausse des taux d’intérêt se prolonge et que la crise immobilière s’installe, la correction pourrait se durcir. Les éléments à suivre de près ? L’évolution des taux directeurs BCE, la vigueur de la demande et le risque d’un choc sur l’emploi. Pour l’instant, la plupart des experts jugent improbable un krach immobilier façon krach boursier, mais la prudence reste de mise face à une possible chute des prix plus franche l’an prochain.

Prévisions des experts : scénarios possibles et signaux à surveiller

Les observateurs du secteur examinent le marché avec une attention accrue. Si la tendance baissière, amorcée en 2023, se poursuit, la perspective d’un krach immobilier généralisé reste écartée par les grands réseaux et institutions. FNAIM, Notaires de France et Banque de France s’accordent sur un point : la baisse va continuer, mais sans effondrement massif. La plupart anticipent un recul des prix compris entre 5 et 10 % à l’échelle nationale, alors que les disparités régionales s’accentuent.

Voici les indicateurs à surveiller pour comprendre l’évolution du marché :

  • taux d’intérêt : une stabilisation ou un repli, sous l’effet de la Banque centrale européenne, pourrait relancer l’activité et contenir la baisse des prix.
  • volume de transactions : avec moins de 900 000 ventes annuelles selon les Notaires de France, la tension reste palpable.
  • chute du pouvoir d’achat immobilier : l’augmentation du coût du crédit continue de rogner le budget des ménages.
  • marché du neuf : le repli du secteur aggrave le déséquilibre entre offre et demande, surtout dans les grandes agglomérations.

La courbe de Friggit et les analyses de Xerfi ou Catella confirment la tendance : une correction profonde, mais pas de chaos généralisé. Les villes moyennes risquent de souffrir davantage, alors que Paris ou le littoral font preuve de résilience. Les données issues de la base DVF ou de la base Patrim montrent un marché en pleine reconfiguration, où la vigilance reste indispensable.

marché immobilier

Investir ou patienter : comment aborder l’immobilier face aux incertitudes ?

La hausse des taux d’intérêt, la raréfaction du crédit immobilier et la perte de pouvoir d’achat immobilier bouleversent les repères des investisseurs. La question revient sans cesse : faut-il acheter maintenant ou attendre une correction plus nette ? Les stratégies s’opposent, mais une certitude émerge : la période manque de visibilité.

Pour les primo-accédants, décrocher un prêt immobilier relève parfois du parcours du combattant. Les taux moyens, dépassant 4 % selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, rognent la capacité d’achat. Certains ménages parviennent encore à financer leur projet grâce au prêt à taux zéro (PTZ), mais le dispositif reste restrictif, avec des plafonds serrés. Les investisseurs chevronnés, eux, hésitent à se lancer, espérant une baisse plus prononcée des prix des logements, mais l’offre se raréfie, surtout dans les zones tendues.

Le choix n’a rien d’un réflexe universel. Il dépend du profil, du projet, du temps dont on dispose. S’engager dans l’investissement immobilier reste, pour beaucoup, un pari sur le long terme, un rempart contre l’inflation et les caprices de la bourse. Certains optent pour les SCPI ou les résidences services afin de diversifier leur patrimoine et répartir les risques. D’autres préfèrent patienter, guettant une détente des taux immobiliers et une éventuelle correction supplémentaire du prix au mètre carré.

Pour mieux cerner les postures actuelles, ce tableau synthétise les stratégies selon le profil :

Profils Stratégie dominante Motivations
Primo-accédants Attente / Sécurisation du financement Budget contraint, accès difficile au crédit, incertitude sur les prix
Investisseurs Arbitrage, diversification Recherche rendement, gestion du risque, anticipation de la reprise

Impossible de jouer la carte du prêt-à-penser : chaque dossier demande une lecture sur mesure. Restez sur le qui-vive, car la moindre inflexion sur les taux du crédit immobilier ou sur les conditions bancaires peut tout bouleverser en un éclair.

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